Les démangeaisons cutanées persistantes cachent souvent une affection sous-jacente bien plus compliquée qu’un simple inconfort passager. Entre eczéma, psoriasis et troubles hépatiques, cet article décrypte 19 pathologies où le prurit se révèle symptôme clé, tout en expliquant leurs mécanismes et prises en charge spécifiques. Vous découvrirez notamment comment différencier une réaction allergique banale d’un signe avant-coureur de maladies systémiques, et quelles solutions existent pour soulager durablement ces irritations.
Sommaire
- Eczéma
- Psoriasis
- Urticaire
- Dermatite atopique
- Folliculite
- Kératose pilaire
- Gale
- Mycoses
- Ichtyose
- Prurit sénile
- Troubles hépatiques et biliaires
- Troubles psychologiques
- Diabète
- Affections rénales
- Cancers
- Réactions allergiques
- Comparatif
- Diabète
- Affections rénales
- Cancers
- Comparatif
- Réactions allergiques
- Comparatif
Eczéma
L’eczéma se manifeste par des démangeaisons intenses accompagnées de plaques rouges et d’une sécheresse cutanée persistante. Cette inflammation chronique touche principalement les plis des coudes et des genoux, avec des lésions pouvant suinter ou former des croûtes. Certaines formes d’eczéma peuvent être confondues avec la dermatite séborrhéique, notamment en cas de localisation au cuir chevelu.
Maladie | Population touchée | Caractéristiques principales |
---|---|---|
Eczéma atopique | 15% des enfants 4% des adultes |
Démangeaisons intenses, plaques rouges, peau sèche. Coût annuel européen estimé à 30 milliards d’€ |
La prise en charge médicale combine des traitements locaux et systémiques pour réduire l’inflammation. Les dermocorticoïdes restent la base thérapeutique, tandis que les émollients préservent la barrière cutanée. « L’exposition professionnelle au ciment représente une cause fréquente d’eczéma de contact irritatif selon l’INRS », rappellent les experts en santé au travail.
- Démangeaisons intenses avec risque de lésions par grattage
- Plaques rouges et squameuses localisées aux plis cutanés
- Utilisation de dermocorticoïdes pour réduire l’inflammation
- Application quotidienne d’émollients comme base du traitement
Psoriasis
Le psoriasis se caractérise par des plaques épaisses recouvertes de squames argentées, localisées principalement aux coudes, genoux et cuir chevelu. Les démangeaisons, présentes chez 60% des patients, varient en intensité selon les poussées inflammatoires. Contrairement à l’eczéma, les lésions restent bien délimitées avec une peau environnante normale.
La photothérapie UVB réduit l’inflammation tout en limitant les envies de grattage responsables d’épaississement cutané.
- Prurit présent chez 60% des patients selon les poussées
- Grattage responsable de l’épaississement des plaques
- Photothérapie comme option pour les formes étendues
- Techniques de relaxation pour limiter les récidives
Urticaire
L’urticaire se manifeste par des papules érythémateuses qui migrent sur le corps en moins de 24 heures. Ces réactions cutanées résultent souvent d’une activation mastocytaire par des allergènes comme les noix ou les antibiotiques. Les formes aiguës apparaissent brutalement après contact avec un agent déclencheur, tandis que les urticaires chroniques persistent plus de six semaines sans cause identifiée.
Les cas sévères avec œdème facial nécessitent une prise en charge urgente. L’injection d’adrénaline devient importante en présence de difficultés respiratoires ou de gonflement des muqueuses. Les antihistaminiques H1 soulagent les démangeaisons mais n’agissent pas sur l’œdème profond des voies aériennes.
- Allergènes courants : noix, crustacés et antibiotiques
- Œdème facial nécessitant une injection d’adrénaline
- Forme chronique souvent liée au stress émotionnel
- Antihistaminiques H1 en première intention thérapeutique
Dermatite atopique
Chez le nourrisson, la dermatite atopique se manifeste par des plaques rouges sur les joues et les membres, épargnant généralement la zone couche. Sanofi souligne que ces lésions s’accompagnent d’un prurit intense perturbant le sommeil. Avec l’âge, les localisations évoluent vers les plis des coudes et des genoux chez 50% des enfants.
La protection de la barrière cutanée repose sur des soins quotidiens spécifiques. L’utilisation de produits lavants sans savon à pH neutre prévient l’irritation, tandis que l’application immédiate d’émollients après le bain limite la déshydratation. Les vêtements en coton évitent les frottements aggravants.
- Lésions érythémateuses épargnant la zone couche
- Produits lavants sans savon à pH physiologique
- Emollients appliqués immédiatement après le bain
- Éviction des tissus synthétiques irritants
Folliculite
La folliculite résulte souvent d’une infection bactérienne à staphylocoque doré, favorisée par le rasage ou la transpiration excessive. Les germes Gram négatifs et les champignons du genre Pityrosporum peuvent également coloniser les follicules pileux, surtout en milieu humide.
Les formes bactériennes se distinguent par des pustules centrées sur un poil, tandis que les mycosiques présentent des lésions plus diffuses. La prévention des récidives passe par une hygiène rigoureuse et l’évitement des traumatismes cutanés répétés.
Kératose pilaire
La kératose pilaire se reconnaît à son aspect granuleux caractéristique, souvent comparé à une peau de poulet. Ces petites bosses rugueuses apparaissent principalement sur les faces externes des bras, les cuisses et les fesses, résultat d’une accumulation de kératine obstruant les follicules pileux. Bien que bénigne, cette affection cutanée peut provoquer une gêne esthétique et des démangeaisons légères.
Les soins dermo-cosmétiques atténuent les symptômes sans traiter la cause. Les exfoliants doux à base d’acides de fruits améliorent la texture cutanée, tandis que les émollients riches restaurent la souplesse de l’épiderme. Une hydratation quotidienne associée à des gommages réguliers permet de réduire l’aspect rugueux des lésions.
- Utilisation d’exfoliants chimiques doux (acide lactique, urée)
- Application quotidienne de crèmes hydratantes non comédogènes
- Éviction des savons agressifs et des gommages mécaniques trop abrasifs
- Privilégier les douches courtes à l’eau tiède
Gale
La gale se transmet par contact cutané prolongé ou via des textiles contaminés par Sarcoptes scabiei. Les sillons sinueux entre les doigts et les poignets, associés à un prurit nocturne intense, constituent des signes distinctifs. Le parasite femelle creuse des galeries dans l’épiderme pour pondre ses œufs, déclenchant une réaction immunitaire responsable des démangeaisons.
Le traitement requiert l’application de perméthrine sur tout le corps pendant 8 à 12 heures, renouvelée une semaine plus tard. Tous les contacts proches doivent être traités simultanément pour éviter les rechutes. Le linge et les textiles sont désinfectés à 60°C ou isolés pendant 72 heures dans un sac plastique fermé.
- Désinfection du linge à 60°C pendant 30 minutes
- Traitement simultané de l’entourage proche
- Application de perméthrine sur l’ensemble du corps
- Identification des sillons interdigitaux caractéristiques
Mycoses
Les mycoses cutanées provoquent des démangeaisons par inflammation des tissus infectés par des champignons comme Candida ou les dermatophytes. Ces microorganismes prolifèrent dans les zones chaudes et humides (plis cutanés, pieds, aine), déclenchant rougeurs et desquamation caractéristiques. Les mycoses génitales nécessitent une prise en charge spécifique pour éviter les complications locales comme les irritations sévères.
Le traitement antifongique requiert une application minutieuse pendant 2 à 4 semaines après disparition des symptômes. La prévention inclut le séchage soigneux des zones à risque et la désinfection régulière des chaussures :
- Utilisation de sprays antifongiques pour chaussures
- Lavage du linge à 60°C
- Application de poudres absorbantes dans les chaussettes
- Éviction des sols humides dans les lieux publics
Ichtyose
L’ichtyose se manifeste par une desquamation excessive et aspect écailleux caractéristique. Cette maladie génétique rare entraîne une sécheresse cutanée extrême avec formation de plaques ressemblant à des écailles de poisson. Certaines formes acquises peuvent apparaître à l’âge adulte, souvent associées à des pathologies systémiques ou médicamenteuses.
La prise en charge quotidienne repose sur une hydratation intensive avec des produits spécifiques. L’application d’émollients riches en urée ou en glycérine plusieurs fois par jour permet de limiter la fissuration cutanée. Les bains huileux et l’utilisation de savons surgras complètent ce protocole de soins.
- Crèmes hydratantes à base d’urée à 10%
- Huiles de bain relipidantes
- Savons sans détergent au pH neutre
- Gommages enzymatiques doux pour éliminer les squames
Prurit sénile
Le prurit sénile résulte principalement de l’assèchement cutané lié au vieillissement. La diminution de production de sébum et la réduction du tissu adipeux sous-cutané fragilisent la barrière hydrolipidique. Ces modifications physiologiques entraînent des démangeaisons diffuses, souvent exacerbées par le chauffage central et les douches trop chaudes.
L’adaptation des soins passe par l’utilisation de produits lavants ultra-doux et de crèmes émollientes riches en céramides. Les savons surgras au pH neutre préservent le film hydrolipidique résiduel, tandis que les applications d’huiles végétales après la toilette limitent la déshydratation cutanée.
- Savons sans parfum à base d’huile d’amande douce
- Crèmes hydratantes à texture riche contenant de l’acide hyaluronique
- Bains d’huile relipidants une à deux fois par semaine
- Éviction des produits alcoolisés et des parfums irritants
Prurit sénile
Le prurit sénile résulte principalement de l’assèchement cutané lié au vieillissement. La diminution de production de sébum et la réduction du tissu adipeux sous-cutané fragilisent la barrière hydrolipidique. Ces modifications physiologiques entraînent des démangeaisons diffuses, souvent exacerbées par le chauffage central et les douches trop chaudes.
L’adaptation des soins passe par l’utilisation de produits lavants ultra-doux et de crèmes émollientes riches en céramides. Les savons surgras au pH neutre préservent le film hydrolipidique résiduel, tandis que les applications d’huiles végétales après la toilette limitent la déshydratation cutanée.
- Savons sans parfum à base d’huile d’amande douce
- Crèmes hydratantes à texture riche contenant de l’acide hyaluronique
- Bains d’huile relipidants une à deux fois par semaine
- Éviction des produits alcoolisés et des parfums irritants
Troubles hépatiques et biliaires
Les démangeaisons associées aux maladies du foie résultent principalement de l’accumulation de sels biliaires dans le sang lors de cholestase. Cette rétention biliaire irrite les terminaisons nerveuses cutanées, provoquant un prurit généralisé souvent plus intense sur les paumes et plantes des pieds. Le bilan médical inclut systématiquement des tests hépatiques et une imagerie des voies biliaires.
La prise en charge varie selon l’origine du trouble : désobstruction des voies biliaires pour les calculs, médicaments spécifiques pour les hépatites. Même après traitement étiologique, les démangeaisons peuvent persister, nécessitant parfois l’utilisation de chélateurs d’acides biliaires ou de rifampicine pour soulager les symptômes résiduels.
Troubles psychologiques
Les démangeaisons psychogènes créent un cercle vicieux où stress et grattage s’auto-entretiennent. L’anxiété augmente la perception du prurit, conduisant à des lésions de grattage qui exacerbent à leur tour l’inconfort. Certains patients développent une dermatillomanie, trouble caractérisé par un besoin compulsif de manipuler la peau.
L’approche thérapeutique combine souvent antidépresseurs à faible dose et techniques cognitivo-comportementales. La paroxétine et la sertraline ont démontré une efficacité sur le prurit chronique d’origine psychosomatique, en modulant à la fois l’humeur et les voies nerveuses de la démangeaison.
- Thérapie comportementale pour rompre le cycle grattage-stress
- Antidépresseurs sérotoninergiques à posologie adaptée
- Techniques de relaxation (méditation, cohérence cardiaque)
- Utilisation de substituts sensoriels (balles antistress)
Diabète
Le diabète peut provoquer des démangeaisons cutanées par deux mécanismes principaux : la neuropathie périphérique et la sécheresse cutanée. L’hyperglycémie chronique endommage les petites fibres nerveuses, altérant la perception sensorielle. Un taux d’HbA1c supérieur à 7% augmente significativement le risque de complications dermatologiques.
Le contrôle glycémique strict reste la pierre angulaire de la prévention. Les soins locaux incluent des émollients pour restaurer la barrière cutanée et des antifongiques en cas de surinfection. L’examen régulier des zones à risque (pieds notamment) permet de détecter précocement les lésions.
- Surveillance mensuelle de l’HbA1c
- Crèmes hydratantes à base d’urée
- Inspection quotidienne des pieds
- Traitement rapide des mycoses interdigitales
Affections rénales
L’insuffisance rénale chronique provoque des démangeaisons par accumulation de toxines urémiques et déséquilibre phosphocalcique. Les démangeaisons urémiques touchent jusqu’à 40% des patients dialysés, avec une intensité souvent maximale pendant les séances de dialyse.
Les chélateurs de phosphore réduisent les démangeaisons en normalisant le métabolisme minéral. L’optimisation de la dialyse et l’utilisation de gabapentinoïdes complètent cette prise en charge. Dans certains cas réfractaires, la photothérapie UVB apporte un soulagement supplémentaire.
Type de démangeaison | Approche thérapeutique | Efficacité moyenne |
---|---|---|
Dermatologique | Émollients, dermocorticoïdes | 70-90% |
Urémique | Chélateurs de phosphore, gabapentine | 50-70% |
Cholestatique | Acide ursodésoxycholique, rifampicine | 60-80% |
Psychogène | Antidépresseurs, TCC | 40-60% |
Cancers
Certains cancers provoquent des démangeaisons paranéoplasiques avant même leur diagnostic. Les lymphomes (notamment Hodgkin), les tumeurs hépatiques et les cancers hématologiques sont les plus fréquemment impliqués. Les démangeaisons résultent de la libération de cytokines pro-inflammatoires par la tumeur.
Le traitement de la cause oncologique permet généralement la résolution des symptômes. En cas de démangeaisons persistantes après traitement, les anticorps monoclonaux anti-IL-31 ou les inhibiteurs de JAK montrent des résultats prometteurs dans les études récentes.
- Recherche systématique d’adénopathies
- Bilan hépatique et rénal complet
- Tomographie par émission de positons en cas de suspicion
- Traitement par immunothérapie ciblée
Réactions allergiques
Les réactions allergiques cutanées se divisent en deux catégories principales : l’urticaire de contact (latex, métaux) et les eczémas allergiques (nickel, parfums). Le diagnostic repose sur des tests épicutanés standardisés, permettant d’identifier précisément l’allergène responsable.
En cas de choc anaphylactique, l’adrénaline intramusculaire constitue le traitement d’urgence salvateur. Les patients à risque doivent toujours porter une trousse contenant un auto-injecteur d’adrénaline, des antihistaminiques rapides et un corticostéroïde oral.
- Éviction stricte de l’allergène identifié
- Désensibilisation pour certaines allergies (venins)
- Éducation du patient aux gestes d’urgence
- Réévaluation annuelle du statut allergique
Comparatif
Le choix du traitement dépend de l’origine des démangeaisons et du profil du patient. Les affections dermatologiques nécessitent des soins locaux, tandis que les causes systémiques requièrent une approche pluridisciplinaire. Les coûts varient significativement, d’une dizaine d’euros pour les crèmes émollientes à plusieurs milliers pour les biothérapies.
Pathologie | Spécialiste | Traitement de première ligne | Coût mensuel moyen |
---|---|---|---|
Eczéma | Dermatologue | Dermocorticoïdes | 15-50€ |
Urticaire chronique | Allergologue | Antihistaminiques H1 | 10-30€ |
Prurit cholestatique | Hépatologue | Acide ursodésoxycholique | 80-150€ |
Dermatite atopique sévère | Dermatologue | Biothérapies (dupilumab) | 1000-1500€ |
Diabète
Le diabète provoque des démangeaisons cutanées principalement par deux mécanismes : la neuropathie périphérique et l’altération de la barrière hydrolipidique. Un taux d’HbA1c supérieur à 7% multiplie par quatre le risque de sécheresse cutanée sévère selon les études épidémiologiques. Ces démangeaisons touchent préférentiellement les membres inférieurs et les zones de frottement.
La prise en charge repose sur un contrôle glycémique strict associé à des soins locaux adaptés. L’application quotidienne de crèmes à l’urée restaure la fonction barrière, tandis que le dépistage précoce des lésions prévient les complications infectieuses. Les patients doivent particulièrement surveiller leurs pieds, zone à haut risque de lésions diabétiques.
- Nettoyage doux avec des syndets sans savon
- Application de Dexeryl® matin et soir sur les zones sèches
- Contrôle hebdomadaire de l’état cutané entre les orteils
- Éviction des bains chauds prolongés
Affections rénales
L’insuffisance rénale chronique entraîne des démangeaisons par accumulation de toxines urémiques dans le sang. Ces substances irritent les terminaisons nerveuses cutanées, provoquant un prurit généralisé résistant aux traitements classiques. La dialyse apporte un soulagement partiel dans seulement 30% des cas selon les données néphrologiques récentes.
Affection | Mécanisme | Traitement spécifique |
---|---|---|
Insuffisance rénale | Rétention de toxines urémiques | Chélateurs de phosphore |
Cholestase | Accumulation d’acides biliaires | Acide ursodésoxycholique |
La prise en charge néphrologique combine plusieurs approches :
- Optimisation de la dialyse pour éliminer les métabolites toxiques
- Prescription de chélateurs de phosphate comme le carbonate de lanthane
- Utilisation de gabapentine à faible dose pour moduler l’influx nerveux
- Hydratation intensive de la peau avec des émollients riches
Les démangeaisons persistent après transplantation rénale chez 20% des patients, nécessitant parfois un recours à la photothérapie UVB. Le suivi dermatologique régulier permet d’adapter les traitements symptomatiques en fonction de l’évolution de la fonction rénale.
Cancers
Les démangeaisons paranéoplasiques précèdent parfois de plusieurs mois le diagnostic de cancer. Les lymphomes (Hodgkin et non-Hodgkiniens), les carcinomes hépatocellulaires et certains cancers pulmonaires sont les plus fréquemment impliqués. Ces prurits résultent de la libération de cytokines pro-inflammatoires par les cellules tumorales.
Le traitement oncologique de la tumeur primitive permet généralement la disparition des symptômes cutanés. Dans les cas persistants, les inhibiteurs de JAK ou les anticorps anti-IL-31 montrent des résultats prometteurs en thérapie ciblée. Un suivi dermatologique régulier reste indispensable pour détecter d’éventuelles récidives.
- Recherche de ganglions hypertrophiés
- Bilan hépatique et marqueurs tumoraux
- Tomographie par émission de positons
- Immunothérapies ciblées
Comparatif
Le tableau comparatif suivant synthétise les caractéristiques clés des principales pathologies responsables de démangeaisons cutanées :
Pathologie | Localisation | Traitement de référence | Spécialiste concerné |
---|---|---|---|
Eczéma atopique | Plis de flexion | Dermocorticoïdes | Dermatologue |
Psoriasis | Cuir chevelu, coudes, genoux | Dérivés de vitamine D | Dermatologue |
Urticaire chronique | Généralisée | Antihistaminiques H1 | Allergologue |
Prurit cholestatique | Paumes/plantes | Acide ursodésoxycholique | Hépatologue |
Le choix thérapeutique dépend de l’étiologie, nécessitant souvent une collaboration multidisciplinaire. Les coûts varient de moins de 20€ à plusieurs milliers d’euros pour les biothérapies innovantes.
Réactions allergiques
Les réactions allergiques cutanées se manifestent différemment selon leur type. L’allergie de contact provoque des démangeaisons localisées avec eczéma au point de contact, tandis que l’allergie alimentaire entraîne souvent une urticaire généralisée. Les tests épicutanés et les dosages d’IgE spécifiques permettent d’identifier précisément les allergènes responsables.
En cas de choc anaphylactique, l’injection immédiate d’adrénaline intramusculaire sauve des vies. Les patients à risque doivent toujours disposer d’un auto-injecteur et savoir l’utiliser. Une trousse d’urgence complète inclut également des antihistaminiques rapides et un corticoïde oral pour prévenir les récidives.
- Allergènes fréquents: latex, nickel, fruits à coque
- Signes d’alerte: gonflement facial, difficultés respiratoires
- Traitement d’urgence : adrénaline 0,3 à 0,5 mg IM
- Prévention : éviction stricte des allergènes identifiés
Type | Symptômes | Délai d’apparition |
---|---|---|
Urticaire aiguë | Plaques mobiles, œdème | 5-30 minutes |
Dermatite de contact | Érythème, vésicules | 24-72 heures |
Œdème de Quincke | Gonflement sous-cutané | 15-60 minutes |
La gestion à long terme implique une éducation thérapeutique du patient. Comme le rapporte Sanofi, les nouvelles immunothérapies permettent désormais une désensibilisation efficace pour certains allergènes comme les venins d’hyménoptères.
Comparatif
Le choix des traitements contre les démangeaisons dépend de leur origine et du profil du patient. Les pathologies cutanées nécessitent des soins locaux ciblés, tandis que les causes systémiques réclament une approche pluridisciplinaire. Les coûts varient de 15€ à plus de 1000€ mensuels pour les biothérapies innovantes.
Pathologie | Signes distinctifs | Urgence thérapeutique |
---|---|---|
Urticaire aiguë | Plaques mobiles < 24h | Œdème facial |
Gale | Sillons interdigitaux | Contagiosité |
Eczéma de contact | Lésions localisées | Surinfection |
Prurit cholestatique | Démangeaisons palmoplantaires | Dysfonction hépatique |
Les situations urgentes comme l’œdème de Quincke ou la gale profuse nécessitent une prise en charge immédiate. Pour les autres cas, un bilan étiologique complet guide vers le spécialiste approprié : dermatologue, allergologue ou médecin interniste selon les symptômes associés.
Les démangeaisons cutanées révèlent souvent des mécanismes complexes, de l’eczéma aux troubles systémiques. Identifier leur origine précise grâce à un avis médical reste la clé pour adapter les traitements, qu’ils soient locaux ou systémiques. Une prise en charge précoce limite les complications et restaure le confort de vie, transformant un symptôme perturbant en problème maîtrisable.
FAQ
Quand s’inquiéter des démangeaisons ?
Il faut s’inquiéter des démangeaisons lorsqu’elles deviennent persistantes et commencent à avoir un impact significatif sur votre qualité de vie. Dans ce cas, il est recommandé de consulter un spécialiste, tel qu’un dermatologue ou un allergologue, pour obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté.
Un prurit généralisé accompagné d’autres symptômes tels que perte de poids inexpliquée, fatigue intense ou sueurs nocturnes doit également vous alerter. De même, des démangeaisons sévères perturbant le sommeil, ou la présence de signes de gale (boutons entre les doigts, au niveau du nombril, etc.) nécessitent une consultation rapide.
Quel virus provoque des démangeaisons ?
Plusieurs virus peuvent provoquer des démangeaisons, le plus connu étant le virus varicelle-zona (VZV), responsable de la varicelle. La réactivation de ce même virus est à l’origine du zona, qui se manifeste également par des démangeaisons localisées.
D’autres virus peuvent indirectement provoquer des démangeaisons en entraînant des éruptions cutanées. Par exemple, le COVID-19 peut s’accompagner de symptômes cutanés tels que des démangeaisons, des rougeurs ou de l’urticaire. Certaines hépatites virales peuvent aussi être associées à des démangeaisons.
Quelle maladie du sang donne des démangeaisons ?
Plusieurs maladies du sang peuvent provoquer des démangeaisons, notamment le lymphome de Hodgkin (cancer du système lymphatique). Les leucémies, la polyglobulie de Vaquez, la thrombocytémie essentielle et la myélofibrose primitive sont d’autres exemples de pathologies hématologiques pouvant entraîner ce symptôme.
Les démangeaisons peuvent être intenses et généralisées, affectant considérablement la qualité de vie. Dans certains cas, elles peuvent même être le premier signe d’une maladie du sang. Il est donc crucial de consulter un médecin en cas de démangeaisons persistantes et inexpliquées, surtout si elles sont accompagnées d’autres symptômes tels que fatigue, perte de poids ou sueurs nocturnes.
Qu’est-ce qu’une névrodermite ?
La névrodermite, également appelée neurodermite, dermatite atopique ou eczéma atopique, est une affection cutanée courante caractérisée par des démangeaisons intenses et une peau sèche, parfois squameuse. Elle se manifeste par des lésions cutanées de type eczéma, lichen ou prurigo.
Les causes exactes de la névrodermite ne sont pas entièrement connues, mais elle est souvent associée à une lésion de la peau due à un manque d’éléments essentiels comme les protéines ou les graisses, ce qui rend la barrière cutanée plus perméable, entraînant une perte d’humidité. Le grattage répété aggrave l’épaississement de la peau. Elle est plus fréquente chez les enfants, mais peut également affecter les adultes et évolue par phases.